Veuillez entrer une localisation pour afficher les solutions
expand_more
Une résidence autonomie avec des logements adaptés aux seniorsarticle

Résidence autonomie : C’est quoi ? Pour qui ? Quel tarif ?

Publié le 16/12/2022 - par Bénédicte Demmer | 8 min de lecture

Les résidences autonomie sont des logements adaptés, sécurisés, proches des commerces et transports, pour les personnes âgées autonomes. Démarches, tarifs et conditions d’éligibilité...  

C’est quoi une résidence autonomie ?  

Les résidences autonomie pour personnes âgées, anciennement appelées “logements- foyers”, proposent plusieurs types de logements sécurisés adaptés privatifs en location avec un loyer modéré. Ils sont aménagés spécialement pour les seniors (notamment pour limiter le risque d’accidents domestiques et de chutes). La taille des appartements proposés dans une résidence autonomie peut aller du studio au F2, rarement au-delà. En plus de l’hébergement, elles proposent également des services (restauration collective, des repas livrés...) et des activités de groupes adaptées aux seniors (animations culturelles, sportives, etc.). 

Les résidences autonomies peuvent représenter une alternative entre le maintien à domicile, parfois fastidieux et coûteux à mettre en place, et le placement en Ehpad, pas nécessairement adapté, ni souhaitable pour une personne âgée encore autonome. Généralement placés en centre-ville, près des commerces et des transports en commun, les établissements offrent aussi une garantie de sécurité de la résidence. 

Conditions d'éligibilité

Une résidence autonomie peut accueillir des seniors seul.e.s ou en couple ayant encore un bon niveau d’autonomie. Elles s’adressent à ceux qui ne souhaitent plus vivre dans un logement mal adapté, trop éloigné des commerces et des structures publiques administratives ou des transports communs, ou encore à cause de revenus insuffisants pour rester dans leur habitation actuelle.  

Administratif, toilette, courses… Une personne est considérée comme autonome lorsqu’elle est en capacité d’effectuer les tâches de la vie quotidienne elle-même avec un besoin occasionnel d’aide. Sur la grille d’évaluation GIR du niveau de perte d’autonomie cela correspond aux stades 5 et 6.  

Les personnes âgées évaluées aux stades GIR 1 à 4 ne peuvent pas avoir accès aux résidences autonomie (foyers-logements), car ce sont les niveaux de vieillissement et de perte d’autonomie les plus sévères (personne avec besoins de soins intensifs et incapables de se gérer seule au quotidien). Les résidences pour personnes âgées autonomes ne proposent pas de soins médicaux. Pour en bénéficier, il faut avoir recours à des professionnels de santé libéraux ou des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) ou envisager un placement en EHPAD ou Unité de soins longue durée (USLD).

Quels services dans les résidences autonomie ?  

Un décret datant du 27 mai 2016, publié dans le cadre de la loi d’adaptation de la société au vieillissement, incombe aux résidences autonomie de prendre en charge :  

  • La gestion administrative (entrée, sortie, état des lieux, etc...) 

  • L’installation de téléphones et télévisions dans les logements 

  • La gestion et mise à disposition de lieux collectifs 

  • La mise à disposition d’un service de restauration collective 

  • L’accès à un service de blanchisserie 

  • Un accès à internet gratuit sur au moins une zone du bâtiment  

  • L’installation d’un système de sécurité en fonctionnement 24h/24  

  • Des animations et activités collectives directement sur place (les prestations varient en fonction des structures, mais généralement, il s’agit de cours d'activité physique modérée, de sessions de jeux de société, d’activités culturelles ou diffusion de films) 

Comment intégrer une résidence autonomie ?   

Pour être admis en résidence autonomie, il faut que la personne ou chacun des membres du couple qui souhaite l’intégrer, remplissent les conditions suivantes :  

  • Avoir plus de 60 ans ;  

  • Avoir une autonomie évaluée GIR 5 ou 6 (certaines résidences autonomie accueillent exceptionnellement des seniors GIR 4, si elles ont un accord avec un Ehpad, une ULSD ou une SSIAD). 

Chacun de ces critères est vérifié par le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de la ville auprès de qui il faut obtenir et déposer le dossier d’inscription.  

Quel tarif ?  

Les résidences pour personnes âgées autonomes s’adressent aux seniors avec des revenus faibles à modérés.  Le prix varie en fonction du type de logement et de la structure. Le tarif comprend généralement : le loyer, les charges locatives et le coût des services facultatifs additionnels. Depuis 2016, les résidences autonomie doivent informer la CNSA de leurs tarifs, permettant à cette dernière de publier l’évolution des prix pour en informer les personnes intéressées. L’évaluation du tarif moyen entre 2018 et 2019 a révélé les prix médians suivants :  

  • 688 euros pour un studio/kitchenette  
  •  643 euros pour un studio avec cuisine isolée  
  •  787 euros pour un deux pièces 

Résidences autonomie et résidences services : quelles différences ?  

Même si leur but et leur cible sont semblables, les résidences services, contrairement aux résidences autonomie, s’adressent à un public de seniors autonomes, mais avec des revenus plus aisés. Le tarif des logements est plus élevé, étant donné que les résidences services proposent des logements plus grands et un panel de prestations adaptées plus haut de gamme, comme l’accès à une piscine, une salle de sport, un restaurant, voire même à des soins bien-être.  

Le budget pour une résidence service est le même que pour un appartement sur le marché immobilier. Contrairement aux résidences autonomie, l’achat est proposé autant que la location. Le prix varie en fonction de la taille du logement, de la situation géographique, des services proposés. En addition à ce coût, il faut rajouter des charges locatives (eau et chauffage) et le tarif de certaines prestations.  

Les services sont proposés sous formes de pack tout compris payant, mais aussi à la carte et parfois sous forme de prix unique pour y avoir accès toute l’année de façon illimitée.  

Les aides financières  

L’allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) 

Elle permet de participer en partie ou partiellement au financement des solutions de maintien à domicile ou au loyer d’un logement en établissement (Ehpad) ou résidence pour les personnes âgées dépendantes de plus de 60 ans. L'APA peut aider à financer, le loyer en résidence senior des prestations d’aide à domicile, d’installation de matériel (téléassistance, barre d’appui...) et des dépenses de transports. 

Conditions d’attribution :  

  • Avoir plus de 60 ans  

  • Résider en France  

  • Etre en perte d’autonomie reconnu par une étude selon la grille Aggir avec un stade compris entre 1 et 4. 

→ En savoir plus sur l’APA  

L’aide sociale à l’hébergement (ASH) pour personne âgée 

Versée par le département, l’ASH est une aide financière qui participe aux frais d’hébergement d’un senior en résidence autonomie (mais pas pour les résidences services), en Ehpad ou en Unité de soins de longue durée (USLD). Pour l’obtenir, il faut faire une demande auprès de la mairie du futur résident ou du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) proche de chez lui. Le montant attribué varie en fonction des départements, des ressources du futur résident, de son conjoint ou de ses obligés alimentaires.  

Conditions d’attribution :  

  • Avoir plus de 65 ans (ou plus de 60 ans pour les seniors avec une reconnaissance d’incapacité de travail) 

  • Résider en France depuis plus de 3 mois et avoir un titre de séjour en cours de validité, si le concerné n’a pas la nationalité française 

  • Avoir des ressources inférieures au montant d’hébergement 

  • Que l’établissement d’hébergement dispose de places réservées à des résidents bénéficiant de l’ASH 

En savoir plus sur l’ASH  

Les aides au logement (APL et ALS) 

L’aide personnalisée au logement (APL) et l’Allocation de Logement Social (ALS), peuvent être octroyées pour les seniors résidant en résidence autonomie (et également en Ehpad et en ULS) et en résidences services. Versée tous les mois, elle participe à la totalité ou une partie seulement des frais d’hébergement. Ces deux aides ne sont pas cumulables. Le montant varie en fonction des ressources du résident, la commune de la résidence autonomie et le montant du loyer.  

Conditions d’attribution :  

  • Pas d’âge minimum requis 

  • Être en situation régulière en France 

  • Que la résidence autonomie soit la résidence principale 

Pour l’APL, il faut que la résidence soit conventionnée pour recevoir des résidents bénéficiaires de cette aide. Si ce n’est pas le cas, il faut se tourner vers l’ALS.  

Où faire la demande ? Auprès de la Caf ou de la MSA, si le senior dépend du régime de protection sociale agricole.  

Les aides de votre mutuelle ou caisse de retraite  

Certaines mutuelles, caisses de retraite et caisses de retraites complémentaires proposent des aides de financement pour les logements adaptés. Pour les salariés et retraités dépendant du régime Agirc-Arrco, par exemple, des aides aux logements peuvent être attribuées, comme le financement du premier mois de loyer, des factures d’eau, d’énergie et de chauffage, le déménagement en cas de difficultés et soumises à conditions. Renseignez-vous auprès de votre caisse de retraite et votre mutuelle et vos complémentaires santé et retraite.  

→ En savoir plus sur les aides exceptionnelles de l’Agirc-Arrco.  

Trouver une résidence autonomie 

Ma Boussole Aidants a pour ambition de recenser tous les acteurs proposant des solutions pour les aidants sur le territoire, dont les résidences autonomie. Pour trouver les établissements pour personnes âgées autonomes les plus proches de chez vous ou de votre parent âgé, ainsi que leurs coordonnées, rendez-vous sur notre carte des solutions, dans l’onglet “accueil permanent”.

À lire aussi : 

Pour trouver du soutien, Ma Boussole Aidants vous propose

des interlocuteurs et des services géolocalisés

Racontez...

Ici, Ma Boussole Aidants prend un parti assez différent : celui de s’attacher à ce qu’il est possible de faire, pour s’organiser et fonctionner au quotidien avec son proche, pour se comprendre et communiquer. Les déficiences sont un fait, mais leurs conséquences peuvent parfois être atténuées par de petites stratégies notamment en lien avec l’environnement matériel et social.

Tout en gardant à l’esprit que les situations sont très différentes d’une personne à l’autre, et qu’il n’y a pas une seule bonne façon de faire, Ma Boussole vous propose ici des articles et des témoignages pour vous aider à mieux comprendre ce qui se joue à différents moments clé généralement rencontrés quand on accompagne un proche malade ou en situation de handicap. Quand c’est le cas, ils pourront aussi vous aiguiller sur ces comportements au quotidien qui peuvent faciliter certaines situations.