Aidants d’un proche âgé : quelles solutions après l’APA ?

L’Allocation Personnalisée à l’Autonomie (APA) est le point de départ le plus important dans le parcours d’un aidant et de son proche de plus de 60 ans (GIR 1 à 4 ), car il permet de mettre en place les aides les plus urgentes. 

  →  Comment faire une demande d'Apa ? 

 Une fois cette première étape effectuée, il reste d’autres démarches possibles liées à ce dossier ou tout simplement d’autres solutions à connaître pour vous et votre proche âgé.  

• Montant, plan d’aide, réévaluation ou suspension du versement ... Si vous n’êtes pas d’accord avec une décision concernant le dossier APA de votre proche, vous pouvez la contester.  
• Etape 1 : Avant de pouvoir faire un recours contentieux, il faudra effectuer un recours amiable appelé : Recours administratif obligatoire (Rapo) par lettre recommandée avec accusé de réception à adresser au département. Ce recours doit avoir lieu dans les deux mois qui suivent la réception de la décision que vous contestez. 
• Etape 2 : Si la réponse au recours à l’amiable n’est toujours pas satisfaisante pour vous, il faudra porter le recours devant le tribunal administratif.  

Vers qui me tourner pour m’aider dans cette démarche ?  

• Le Centre Local d’Information et de Coordination gérontologique (CLIC), 
• Un Centre Communal d’Action Sociale, 
• Une Maison Départemental de l'Autonomie (MDA) 
• Une Maison de la Justice et du Droit (MJD) 
• Des associations dédiées à l’accompagnement juridique des aidants et leurs proches (par exemple : Juris Santé ou l’UNAF ). 

→  Trouver ces interlocuteurs autour de moi

Il est possible de demander une révision du plan d’aide attribué par votre dossier APA, si la situation de votre proche, ou celle de l’aidant a évolué (hospitalisation, hébergement temporaire, évolution de la dépendance, changement des finances). La demande doit s’effectuer via le formulaire de demande de révision de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA). Elle peut être faite pas le proche, l’aidant ou le représentant légal et doit être adressée directement au Conseil Départemental de la zone où réside la personne âgée dépendante.  

Vers qui me tourner pour m’aider dans cette démarche ?  

• Le Centre Local d’Information et de Coordination gérontologique (CLIC), 
• Un Centre Communal d’Action Sociale, 
• Une Maison Départemental de l'Autonomie (MDA) 

→  Trouver ces interlocuteurs autour de moi

Demande pour une aide à domicile, dossiers pour obtenir d'autres aides financières (il existe d’autres aides légales dédiés aux aidants d’une personne âgée et leur proche), adaptation du logement, changement de logement, soutien... Plusieurs interlocuteurs de proximité peuvent vous accompagner à travers toutes les étapes de votre parcours, vous orienter vers les bonnes personnes ou vous aider à réaliser les dossiers. La répartition de ces différents interlocuteurs n’est pas identique sur tous les territoires en France. En fonction des villes et des départements, vous pouvez vous adresser à  :   

• Un Centre Local d'Information et de Coordination (CLIC), 
• Un Centre Communal d'Action Sociale (CCAS) ou CIAS,   
• Une Maison Départemental de l'Autonomie (MDA), 
• Une Maison France Services, 
• Une assistante sociale, 
• Les associations d’aidants, de patients ou dédiées à une pathologie (comme France Alzheimer et France Parkinson). 

→  Trouver ces interlocuteurs autour de moi

Les organismes de protection sociale comme la CPAM, la CAF, ainsi que les mutuelles et complémentaires santé proposent des aides complémentaires et des solutions dédiées aux aidants.  Les assurances retraite et complémentaires retraite proposent aussi des prestations sociales pour accompagner leurs assurés dans différentes étapes de leur vie, comme notamment :  

• Des aides financières ponctuelles ou régulières, telles que des secours d'urgence, des aides au logement ou à l’adaptation d’un logement ou encore des allocations spécifiques pour les retraités en situation de précarité.  
• Des services d'aide à domicile, comprenant une assistance pour les tâches quotidiennes, des soins infirmiers à domicile, ou encore la mise en place d’un service de portage de repas.  
• Des activités de loisirs et de bien-être, comme les clubs seniors, les voyages organisés, les activités culturelles et sportives, ou les ateliers de prévention santé.  
• Des programmes de prévention et de soutien social, visant à sensibiliser les seniors et les aidants aux enjeux de santé, à prévenir l'isolement social, ou à les accompagner dans les démarches administratives et juridiques.  

•  Les actions sociales de la retraite sont généralement proposées par les caisses de retraite, telles que la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse (CNAV) pour les salariés du secteur privé, la Sécurité Sociale pour les Indépendants (SSI) pour les travailleurs indépendants, ou encore la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse des Professions Libérales (CNAVPL) pour les professions libérales. Et les complémentaires retraite telles que l’Agirc-Arrco et la MSA.  

→ Trouver les actions sociales à contacter   

Les associations offrent un soutien moral, des conseils pratiques et une écoute bienveillante aux aidants confrontés aux défis et aux difficultés de l'accompagnement au quotidien.   

Les associations d’aidants proposent notamment des services et des activités spécifiques, tels que des groupes de parole, des ateliers de formation, ou des rencontres thématiques, visant à informer, à former et à soutenir les aidants dans leur rôle.  

Les associations de patients et/ou associations officielles liées à une pathologie (France Alzheimer ou France Parkinson, par exemple) offre des ressources d’informations et d’échange pour en apprendre plus sur la pathologie de votre proche âgé et pouvoir vous préparer ou adapter vos habitudes en fonction des besoins de votre proche. Certaines peuvent également vous guider à travers les démarches et la recherche de médecins spécialisés. Elles organisent également des sessions de formation avec des personnes formées ou des aidants experts.  

→ Trouver les associations autour de moi 

Litiges familiaux, mise en place d’une protection juridique (tutelle, curatelle etc...), planification de l’avenir (testaments, procuration etc.), gestion des assurances... Un aidant familial fait souvent face à des questions délicates et complexes, relevant de l’ordre juridique. Pour vous accompagner et vous informer Ma Boussole Aidants peut vous orienter vers :  

• Les organismes de protection juridiques : pour de l’information et de l’aide à la mise en place de procuration, tutelle, curatelle etc., 
• Les écrivains publics : pour de l’aide à la rédaction de documents, 
• Les points d’accès au droit (PAD) : lieu d’accueil et d’information gratuit pour les personnes faisant face à une situation juridique administrative, 
• Des interprètes de la langue de signes. 

Si le proche aidé est incapable de gérer ses propres ressources à cause de l’âge ou la maladie ou si sa situation le rend vulnérable à l’exploitation financière, l’aidant peut être amené à l’aider ou endosser complètement la responsabilité.  Plusieurs interlocuteurs peuvent vous aider à connaître et naviguer à travers les différentes options et vous informer sur les démarches :  

• Les organismes de protection juridiques : pour de l’information et de l’aide à la mise en place de procuration, tutelle, curatelle etc.,  Les organismes viagers : organisme accompagnant les personnes qui souhaitent mettre en place un contrat immobilier moyennant le versement d’une rente par l’acheteur jusqu’à la fin de vie du vendeur. Cela permet au vendeur de bénéficier d'un complément de revenu tout en restant chez elle (ou en établissement), tout en permettant à l'acheteur d'acquérir un bien immobilier à un prix réduit. 
• Les points d’accès au droit (PAD) : lieu d’accueil et d’information gratuit pour les personnes faisant face à une situation juridique administrative,  Les impôts,   Les organismes de portefeuille électroniques : entité qui fournit des services de stockage et de gestion électronique de fonds ou de valeurs monétaires, souvent utilisés pour des transactions en ligne ou des paiements électroniques. 

Charge émotionnelle, stress, isolement social, fatigue... Accompagner un proche âgé en perte d’autonomie est un geste fort que l’on accomplie pour son proche. C’est un parcours de dévotion qui amène souvent à traverser des étapes difficiles et épuisantes physiquement et moralement. Pour pouvoir prendre soin le plus longtemps et le mieux possible de votre proche, vous devez aussi pensez à prendre soin de vous. Que vous ayez besoin d’écoute, de solutions de répit (relayage temporaire pour trouver le temps de vous ressourcer) et trouver d’autres personnes dans votre situation pour discuter, plusieurs interlocuteurs sont disponibles :  

• Les plateformes de répit (PFR) : structures proposant de l’aide aux démarches, des solutions de répit, des temps de convivialité, des activités etc.,  
• Les associations d’aidants,  
• Les care manager : professionnels dédiés à l’accompagnement des aidants.