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Une maison de retraite dans la montagnearticle

Placement en Ehpad : une décision à gérer en famille

Publié le 28/11/2019 - par Equipe Ma Boussole Aidants | 2 min de lecture

Lorsqu'un proche âgé ou malade ne peut plus vivre seul, la question du placement en établissement se pose. Mais tous les membres de la famille ne sont pas forcément d'accord. Comment prendre la décision sereinement ? 

A un certain stade de la maladie, l’accompagnement à domicile des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée n’est plus possible ou plus souhaitable. Par exemple : si la personne vit seule, qu’elle se met en danger, si elle supporte mal la solitude, réclame une présence permanente et que les dispositifs à l’extérieur du domicile (comme l’accueil de jour) ne peuvent plus la recevoir. 

Une décision prise de façon collégiale

Il faut alors envisager l’entrée en établissement, et ce, au moment le plus opportun. Il est primordial que cette décision puisse se prendre de façon collégiale, avec si possible plusieurs membres de la famille, les professionnels qui interviennent de façon régulière à la maison, le médecin spécialiste et le médecin traitant. Sinon celle-ci peut être vécue par l’aidant principal avec beaucoup de culpabilité et comme un abandon alors que ce passage du domicile à l’établissement est nécessaire au regard des besoins de la personne dans l’évolution de sa maladie.

Cependant, dans de nombreuses situations, cela reste une épreuve de séparation douloureuse qu’il faut si possible anticiper et  préparer également avec la personne concernée. Il est souhaitable d’obtenir si ce n’est son consentement, mais tout du moins son assentiment.

Une adaptation progressive en accueil de jour

Cela peut se faire de façon progressive avec tout d’abord une fréquentation en accueil de jour, puis en hébergement temporaire et enfin en hébergement définitif."

Il est possible de demander au médecin traitant et/ou à l’établissement d’accueil d’organiser une réunion en présence de la personne et de sa famille pour évoquer la situation et les bénéfices que cette entrée en EHPAD présentera. Il est important de permettre à la personne malade de choisir les objets qu’elle souhaitera emmener, les activités qu’elle aimerait faire… afin qu’elle ne sente pas dépossédée et qu’elle puisse malgré tout faire des choix. 

Ma philosophie

L’évolution de la maladie va entraîner une série de risques pour la personne : risque financier (faire des achats excessifs, donner de l’argent à des tiers…), des risque domestiques (se brûler, manger des produits périmés, ingérer des produits toxiques …), des risques moteurs (tomber, se perdre …), cependant celle-ci refuse la plupart du temps de quitter son domicile pour partir vivre dans un établissement. 

Les proches sont alors face à un dilemme complexe entre respecter sa liberté de choisir son lieu de vie et s’assurer de sa sécurité afin qu’il ne lui arrive rien. Il est toujours nécessaire, à plusieurs, d’évaluer réellement les risques qu’elle prend en restant chez elle pour ne pas, de façon prématurée, entraver son besoin d’autonomie. Il est également nécessaire d’évaluer le risque d’épuisement physique et psychologique de l’aidant principal notamment le conjoint. 

Mon conseil pratique

Même si la décision d’une entrée en institution n’est pas encore prise, il est pertinent d’aller visiter plusieurs structures pour identifier celle qui répond le mieux aux besoins et désirs de la personne malade et de ses proches comme son accessibilité (bus, voiture, métro…), les conditions financières, les modalités du suivi médical, les horaires de visite, la mise en place du projet personnalisé… 

Certains EHPAD peuvent réaliser des visites à domicile de préadmission, ce qui permet une prise de contact avec la personne facilitant l’acceptation de celle-ci et son adaptation dans la structure le moment venu. 

Il est préférable de déposer un dossier de demande en amont et si la proposition d’une place disponible arrive trop vite, il sera toujours possible de la refuser jusqu’à la prochaine proposition. 

Pour trouver du soutien, Ma Boussole Aidants vous propose

des interlocuteurs et des services géolocalisés

Racontez...

Ici, Ma Boussole Aidants prend un parti assez différent : celui de s’attacher à ce qu’il est possible de faire, pour s’organiser et fonctionner au quotidien avec son proche, pour se comprendre et communiquer. Les déficiences sont un fait, mais leurs conséquences peuvent parfois être atténuées par de petites stratégies notamment en lien avec l’environnement matériel et social.

Tout en gardant à l’esprit que les situations sont très différentes d’une personne à l’autre, et qu’il n’y a pas une seule bonne façon de faire, Ma Boussole vous propose ici des articles et des témoignages pour vous aider à mieux comprendre ce qui se joue à différents moments clé généralement rencontrés quand on accompagne un proche malade ou en situation de handicap. Quand c’est le cas, ils pourront aussi vous aiguiller sur ces comportements au quotidien qui peuvent faciliter certaines situations.