Un couple de personnes âgées souffle des bulles de savon

Préserver sa vie de couple quand on aide un proche

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Que la personne accompagnée soit le conjoint, un enfant ou un autre membre de la famille, l’aidance va chambouler un équilibre (relation à l’autre, disponibilité...). Face à ces changements, comment réussir à préserver la relation amoureuse ?

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Café Ma Boussole Aidants du 23 février 2023

Quand la maladie, le handicap ou la dépendance « s’invitent » dans la famille, cela a de nombreuses répercussions… Qu’en-est-il du couple ?

Que la personne accompagnée soit le conjoint, un enfant ou un autre membre de la famille, l’aidance va chambouler un équilibre (relation à l’autre, disponibilité...). Face à ces changements, comment réussir à préserver la relation amoureuse ?

Les intervenants de ce café sont :

  • Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne
  • Daisy, maman aidante et autrice illustratrice de "Ça va aller !"



Etre aidant.e : quels impacts ?

  • Quand on aide un proche on vit souvent un effet tunnel qui va renforcer l’injonction à être fort pour son proche, on n’a pas le temps d’être fatigué ou triste.
  • Par manque d’espace, les émotions désagréables (tristesse, colère...) vont ressortir à des occasions non maîtrisées ou une fois que l’on peut lâcher prise.
  • Etre aidant c’est aussi faire des deuils : le scénario de vie que l’on avait projeté n’existe plus. Il y a un temps d’acceptation nécessaire pour s’adapter et s’autoriser à être heureux.

Les impacts de l’aide sur la vie de couple

  • Aider prend du temps, demande de l’organisation et laisse moins de place à la vie de couple. L’épuisement engendre notamment un manque de communication.
  • Aider (et être aidé) nécessite de fortes adaptations. Avancer dans l’incertitude peut susciter des émotions négatives et des transferts de colère sur son conjoint.
  • Chacun va évoluer à son rythme face à la maladie ou au handicap : avec ses propres représentations et sa propre manière d’extérioriser ses émotions. Ces différences, si elles peuvent être complémentaires, peuvent également être sources de tensions.

Préserver son couple : les pistes identifiées

Permettre la prise en charge de son proche - qu’il soit le conjoint ou non - pour se permettre de souffler et se retrouver seul ou à deux, et ne pas être qu’aidant.

Prévoir régulièrement un temps d’échange (en famille, en couple, avec éventuellement un thérapeute) pour comprendre ce qui se passe derrière les émotions de l’autre, car elles traduisent souvent les mêmes peurs.

Être bienveillant envers soi-même et son proche, tout en prenant le temps nécessaire pour accepter les changements et trouver un nouvel équilibre familial.