Une jeune maman écoute le médecin de famille annoncer le diagnostic de sa fille handicapée

Annonce du handicap de son enfant : gérer des émotions contradictoires et brutales

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L’acceptation du handicap de son enfant, suite à un diagnostic, est nécessaire pour accompagner au mieux son enfant. Pour y arriver, il faut souvent passer par des étapes semblables à un deuil parental.

Le déni, première étape importante à surmonter

Si l’aide psychologique n’est pas obligatoire après l’annonce d’un diagnostic, elle est fortement conseillée par les médecins. Pour accompagner les parents dans ce processus d’acceptation, Lison Fenet, insiste sur l’importance d’aller au rythme de chacun. La façon d’aborder le travail ne sera pas la même si un parent sur les deux est déjà passé à l’étape suivante ou si toute la famille est dans le déni. “Il y a des parents qui acceptent tout de suite et d’autres qui traversent une phase de déni assez longue. Dans ce cas, on essaye de ramener la personne à la réalité des choses en douceur en la mettant face aux difficultés concrètes auxquelles son enfant fait face. Puis, petit à petit, on avance vers la gestion du handicap en général.”

Dans le cas où un l’un des deux partenaires arrive plus rapidement à accepter, “on tente de passer par lui ou elle pour faire avancer l’autre. Les parents étant mieux placés pour parler de leur enfant, ça peut permettre à l’autre de se dire que le constat ne vient pas seulement d’un professionnel extérieur, mais d’une personne qui vit aussi 24 heures sur 24 avec l’enfant.”

Limiter le repli de la famille après l’annonce

“Peu importe le handicap, on constate très souvent un repli des familles sur elles-mêmes après l’annonce du diagnostic, met en garde la spécialiste. On coupe tout lien social parce que le regard des autres est difficile à accepter, parce que c’est trop compliqué de sortir et on a peur de ce qui pourrait arriver dehors.” Un renfermement qui peut mener à un isolement ou une surprotection de l’enfant. “On oublie souvent que les enfants avec handicap sont des enfants avant tout et qu’ils ont besoin de vivre des choses et c’est notre rôle, tout en prenant compte des angoisses des parents de les aider à laisser les enfants vivre leurs propres expériences.”

Pour limiter ce resserrement du noyau familial, la psychologue préconise de garder au maximum des liens sociaux avec les amis et la famille, comme avant, mais également de prendre contact avec des associations de parents. “En tant que professionnels on n’aura pas le même impact que d’autres parents qui vivent la même situation. Les groupes de parents permettent de créer du lien, de voir qu’on n’est pas seuls et apportent aussi de l’aide qui ne pouvant provenir que d’une personne qui vit cette épreuve.”


Trouver des associations de parents proches de chez moi

Parents d’un enfant handicapé : où trouver de l’aide psychologique ?

L’accompagnement psychologique des parents face à l’annonce du diagnostic de leur enfant n'est pas un passage obligatoire, néanmoins la proposition sera faite. Certains y ont recours immédiatement, là où d’autres vont mettre plus de temps à se décider. Il ne faut pas hésiter à vous rapprocher de l’équipe médico-sociale qui entoure votre enfant pour tout soutien ou question.

CMP (Centre Médico-Psychologique), associations de parents, maison de répit… La présence de structures de soutien et d’entraide varie beaucoup d’une région à une autre, voire même au sein des communes. Pour trouver les établissements proches de chez vous qui peuvent vous venir en aide, rendez-vous sur notre carte interactive, où se rajoutent régulièrement les solutions de proximité pour les aidants.