Les accueillants familiaux sont des professionnels agréés qui hébergent à leur domicile et accompagnent au quotidien des personnes âgées ou en situation de handicap. L’accueillant familial s’engage à faire participer la personne accueillie à la vie de famille, et à prendre le relai de l’aidant principal.
“L’accueil familial est une solution d’hébergement qui existe depuis plus de 30 ans et qui reste malgré tout encore méconnue du grand public et surtout des aidants”, explique Florine Contant, coordinatrice sociale au sein de MonSenior, structure spécialisée dans l’accueil familial pour les personnes âgées. Les accueillants familiaux hébergent à leur domicile et accompagnent, (24h/24 et 7j/7), 1 à 3 personnes âgées (à partir de 60 ans) ou personnes en situation de handicap, dont le niveau d’autonomie et de santé permet de vivre en dehors d’un établissement médicalisé ou médico-social (GIR6 à GIR3 inclus). Les accueillants familiaux sont des professionnels agréés. Ils s’engagent à faire participer la personne accueillie à la vie de famille, et à prendre le relai de l’aidant principal en ce qui concerne l’accompagnement au quotidien en fonction de ses besoins et envies (sociabilisation, stimulation, style de vie, centres d’intérêts).
Si la santé de votre proche nécessite l’intervention de professionnels de santé comme une infirmière ou un kiné, par exemple, l’accueillant gère également la coordination de ces intervenants, à domicile ou en cabinet. S’il est possible pour lui de le faire, il pourra également emmener directement votre proche à ses rendez-vous médicaux.
L'accueil familial peut être une solution d'hébergement permanent ou temporaire.
Les avantages
● Un accompagnement individualisé et personnalisé ;
● Un professionnel présent en permanence (24h/24, 7j/7) qui rassure autant l’aidé que ses proches ;
● Ce professionnel reste le même durant tout le séjour et vit sous le même toit que la personne accueillie;
● Un hébergement accueillant et adapté;
● Un quotidien convivial et chaleureux ;
● Une souplesse d’accompagnement : réalisation de séjours temporaires ou permanents selon le besoin de chacun.
Cette solution est adaptée à de nombreuses situations'familiales : en cas d’hospitalisation de l’aidant familial ; à la suite d’une hospitalisation du bénéficiaire, si le retour seul au domicile est prématuré ou non-possible'; pour les personnes âgées ou handicapées dont le domicile n’est pas adapté ou encore une personne qui se retrouve seule ou isolée (décès des proches, veu.f.ve). Il y a autant d’accompagnements possibles que de projets de vie, explique Florine Contant.
Quelle durée ?
Dans la plupart des cas, nous sommes sollicités pour de l’accueil familial en tant que solution de longue durée. Cela permet aux bénéficiaires de prendre davantage ses repères, de créer une relation de confiance avec le professionnel et les autres personnes accueillies et permet un accompagnement qui s’inscrit dans le temps. Mais l’accueil familial peut tout à fait être une solution d’accueil temporaire. En général, nous recommandons un séjour minimum d’un à deux mois pour permettre à la personne de prendre ses marques et de créer une relation avec l’accueillant familial, précise notre interlocutrice.
Qui sont les accueillants familiaux ?
Pour exercer, les accueillants familiaux doivent obtenir un agrément donné et contrôlé par le Conseil Départemental. Il n’y a pas de diplôme ou profil précis à avoir pour être accueillant familial. Un projet d’accueil doit être développé et adressé au département. Une enquête sociale et psychologique est ensuite menée par le Conseil Départemental au domicile de la personne, pour s’assurer de la conformité entre le projet, la personne et le domicile. L’accueillant familial entame ensuite un temps de formations obligatoires pour apprendre à répondre au besoin d’accompagnement d’une personne fragile. L’agrément est ensuite validé et donné pour cinq ans avec des temps de contrôles réguliers pour s’assurer que les bonnes conditions sont toujours d’actualités.
En général, les accueillants familiaux sont des personnes issues du domaine médical (infirmière, aide-soignante, auxiliaire de vie etc.) qui ne se retrouvent plus forcément dans l’accompagnement qu’on leur demande de mettre en place en institutions. Elles souhaitent pouvoir prendre davantage de temps avec les personnes dans le besoin, être à leur écoute et leur apporter un accompagnement individualisé et approfondie, raconte Florine Contant.
Quelles démarches ?
Pour trouver un accueillant familial, vous pouvez vous rapprocher directement de votre Conseil Départemental ou de plusieurs services dédiés, certains vous accompagnent même pour la gestion administrative et juridique.Ma Boussole Aidants vous permet aussi de les géolocaliser rapidement sur notre carte des solutions interactive.
→ Trouvez les services d'accueil familial proches de chez vous
La mise en place de l'accueil familial se fait généralement dans un délai d'un mois. Afin de trouver une famille avec qui il pourra tisser des liens et se sentir bien, le service coordinateur collecte d'abord les besoins, les envies et le style de vie de votre proche. Une première rencontre sera ensuite organisée entre la famille d'accueil, vous et votre proche, afin de déterminer si l'organisation convient à tous.
Quel coût ?
Tout dépend du service auquel vous vous adressez. Certains gèrent l'administratif pour vous, car vous devenez l'employeur de la famille d'accueil, ce qui est généralement plus coûteux. Dans d'autre cas, c'est à vous de gérer la déclaration à l'URSSAF via le CESU. Pour un séjour d'un mois, les frais, après interventions des aides légales, vont de 1200 à 1900 euros par mois ou 25 à 65 euros par jour.
Quelles aides ?
L'Allocation Personnalisée à l'Autonomie (APA)
L’Allocation Personnalisée à l’Autonomie (APA)'est une allocation destinée aux personnes âgées de 60 ans et plus en perte d’autonomie (Gir 1à 4)' qui peut aider à financier une partie du coût de l’hébergement en accueil familial permanent.
À savoir : Dans le cadre de séjours temporaires, l’aide au financement de l’APA peut-être limitée dans le temps en fonction des départements (30 jours par an pour la métropole de Lyon par exemple, ou 35 jours par an pour le département du Rhône). Au-delà de cette période, ce qui n’est pas pris en charge par cette aide est aux frais de la personne accueillie.
La Prestation Compensation Handicap
La Prestation de Compensation du Handicap (PCH) permet la prise en charge de certaines dépenses liées à la perte d’autonomie. Versée par le département, elle peut porter sur les frais pour un logement adaptée, dont l’accueil familial.
Les aides de votre mutuelle ou votre caisse de retraite
Certaines complémentaires santé ou caisses de retraite complémentaire proposent des aides pour aider les personnes qui accompagnent un proche ou la personne en situation de fragilité. La plupart d'entre-elles dépendant du régime de l’Agirc-Arrco.
Les aides du territoire
Renseignez-vous auprès de votre Conseil Départemental ou encore votre mairie. Certaines de ces structures proposent des aides dédiées pour financer des solutions de répit comme l’accueil temporaire ou même la prise en charge du transport.
Les crédits d’impôts
L’accueil familial étant classé dans les services d’aide à la personne, il est possible de bénéficier d’un crédit d’impôt en déclarant le salaire versé de l’accueillant familial à l’URSSAF après la création de votre compte sur le site du CESU. Lors de votre déclaration d’impôt annuelle sur le revenu, la somme totale des salaires versés est à indiquer dans la case 7DQ.