Lui retirer le permis, c’était lui retirer sa liberté
Il disait être tout à fait capable de conduire et ne voyait aucune raison logique à ce qu’on lui enlève la voiture. Je suis passée pour celle qui le privait de sa liberté, alors que je voulais juste qu’il soit en sécurité et qu’il ne mette personne en danger. Cette étape a été remplie de colère et de larmes. Il ne comprenait pas que de plus en plus de personnes gèrent des choses pour lui, d’autant que c’est arrivé au même moment que la nomination d’une tutrice pour son argent.
Le médecin n’a pas réussi à le convaincre
Comme je lisais beaucoup de livres sur la maladie d’Alzheimer, je suis tombée sur un chapitre qui parlait des moments difficiles à passer, dont notamment le retrait du permis. L'auteure conseille notamment de faire croire que la voiture est en panne, que les réparations sont trop chères ou encore cacher les clés etc. Mais je n’avais pas envie de faire ça.
La vente de la voiture a été une étape traumatisante
Voir la voiture par la fenêtre du salon déclenchait immédiatement la discussion sur ma volonté de lui retirer le permis. Avec la tutrice, nous avons pensé que s’il ne voyait plus la voiture, il pourrait s’habituer petit à petit et l'oublier. J’ai donc fini par devoir choisir l’option que j’avais lu dans le livre : le mensonge. J’ai pris l’excuse d’un besoin de réparation trop important qu’on ne pouvait pas financer et qui imposait de la vendre.